«Notre région s’illustre par une absence de violence électorale majeure depuis 2015 »
Un Atelier sur le thème : « Prévenir et combattre la violence électorale : une approche politique », s’est ouvert, ce mercredi 05 octobre 2016 à Dakar au Sénégal. Cette rencontre qui va durer trois jours, est organisée à l’intention du personnel des Nations Unies par l’Ecole des cadres du système des Nations Unies (UNSSC), la Division des Affaires Politiques (DPA) et le Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahael (UNOWAS). Vous trouvez ci-dessous, le contenu de l’intervention de Mohamed Ibn Chambas, Représentant Spécial du Secrétaire Général pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, à l’ouverture des travaux.
« Chers collègues,
Je salue chaleureusement la présence parmi nous des collègues qui sont venus de très loin participer à cette session. Je veux parler de ceux qui nous viennent des États-Unis, de l’Italie, de la Sierra Leone, du Nigéria, de la Guinée, de la Centrafrique, du Mali et du Cameroun. Je salue également la forte participation de mes collègues d’UNOWAS. Au nom des organisateurs, je vous remercie tous.
L’organisation du présent atelier se justifie par la mission fondamentale de l’Organisation des Nations Unies, qui est de faire régner la paix et la sécurité internationales, référence à l’Article 1er de la Charte des Nations Unies; ainsi que par les appels de plus en plus fréquents que reçoit l’Organisation des Nations Unies pour aider ses États membres à prévenir la violence électorale.
L’Afrique de l’Ouest en particulier s’est illustrée par une absence de violence électorale majeure depuis l’année 2015 : le Nigéria et le Niger ont mis en place les mécanismes adéquats pour voter dans la paix. Le Bénin, le Togo, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Burkina Faso, le Cap Vert, ont su organiser des présidentielles sans troubles électoraux. En ce qui concerne le Cap Vert, c’est un exemple remarquable : trois élections, toutes réussies, en 2016.
Tous ces pays ont retenu l’attention et reçu l’assistance du système des Nations Unies en Afrique de l’ouest, et de notre bureau. J’ai moi-même effectué plusieurs missions de bons offices dans chacun des pays dans lequel un processus électoral était en cours. Nous avons ainsi contribué à ce que les conditions soient établies, et maintenues pour que les électeurs puissent aller librement faire leur choix par la voie des urnes.
Cela a été possible parce que grâce à nos missions d’alerte précoce et de diplomatie préventive, en synergie avec les collègues sur le terrain, et en collaboration avec la CEDEAO, l’Union Africaine ainsi que d’autres partenaires régionaux et internationaux, nous avons aidé les principaux acteurs à s’asseoir autour d’une même table, et à dialoguer pour prendre les décisions justes et consensuelles.
Le présent atelier a pour objectif d’étudier les expériences de la plupart de ces pays, en vue de proposer de meilleures actions pour les prochaines échéances, notamment les élections présidentielles en Gambie, au Ghana, en Sierra Léone et au Libéria. Il est à noter que cet atelier se tient à un moment où une dizaine de pays de la sous-région sont engagés dans des processus de réformes constitutionnelles ou de dialogues politiques, avec pour objectif l’amélioration des processus électoraux à venir.
Mesdames et messieurs,
Je souhaite donc que chacun apporte sa part de contribution à ce travail. J’invite chacun d’entre vous à prêter une oreille attentive et à faire les exercices qui vous seront demandés.
Quant à vous, chers formateurs et encadreurs, soyez assurés que j’ai une grande confiance dans la qualité de vos présentations. Je peux déjà vous affirmer que votre travail aura un impact significatif sur nos résultats au cours des prochains mois. […}
A présent, je déclare ouvert les travaux de l’atelier sur « Une approche politique pour prévenir et réagir à la violence électorale ».
Je vous remercie pour votre attention ».