UNOWAS promeut le dialogue entre parties prenantes avec pour objectif de développer le consensus et dissiper les malentendus à travers des missions de bons offices et le soutien aux organisations comme la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Union du Fleuve Mano (UFM) et d’autres partenaires régionaux.
Certains pays d’Afrique de l’Ouest et du Sahel demeurent affectés par des crises politiques résultant de processus électoraux contestés ou biaisés, de changements inconstitutionnels de gouvernement et autres menaces à la légalité et à la gouvernance démocratiques, qui constituent de grands défis à la stabilisation politique, sociale et économique de la sous-région.
Les Etats d’Afrique de l’Ouest et du Sahel, pris individuellement ou ensemble, considèrent la consolidation des avancées démocratiques comme un préalable à la paix, à la stabilité et au développement ; et comme un impératif dans la prévention de la propagation transnationale du crime organisé. Il est vrai que les Etats faibles sont les plus vulnérables et constituent des bases idéales pour les groupes criminels organisés. Les premiers facteurs aggravants de l’échec de l’Etat en Afrique de l’Ouest et au Sahel sont le déficit démocratique qui se manifeste dans des élections tardives, non inclusives, violentes ou contestées ; l’impunité envers la corruption et les crimes économiques ; les violations flagrantes de droits humains ; l’injustice économique illustrée par un partage inégal des bénéfices de l’exploitation des ressources naturelles, inégalité d’accès à l’emploi et aux opportunités d’emploi et de génération de richesse, et les déplacement induits par le développement.
Le Chef d’UNOWAS soutient les processus de dialogue dans les pays d’Afrique de l’Ouest et du Sahel.
En sa qualité de Représentant spécial du Secrétaire général (RSSG) des Nations Unies, le Chef d’ UNOWAS soutient les processus de dialogue dans les pays d'Afrique de l'Ouest et du Sahel. Comme dans d'autres parties du monde, les désaccords entre acteurs politiques et non étatiques sur les processus électoraux, les réformes constitutionnelles, les questions de gouvernance et autres peuvent causer des blocages prolongés, approfondir les clivages, créer l'instabilité, et détourner les énergies des efforts de développement. Les systèmes politiques et électoraux qui n’intègrent pas les aspirations populaires, afin de les transformer en avancées tangibles élargissent le fossé entre les citoyens et leurs représentants élus. En revanche, un processus politique qui fonctionne est une condition préalable et capitale pour la paix, la stabilité et le développement.
Dans de tels scénarios, le RSSG favorise le dialogue entre les parties prenantes en vue de parvenir à un consensus. Souvent, cela implique de multiples missions de bons offices pour aplanir les désaccords. Afin d’améliorer l'effet de levier et soutenir les organisations régionales, il fait équipe avec la CEDEAO, l'UFM, et d'autres partenaires régionaux, afin de rassembler les énergies pour trouver des solutions. Par exemple, à la suite du soulèvement populaire survenu au Burkina Faso en octobre 2014, le RSSG a représenté l'Organisation des Nations Unies (ONU) dans un groupe tripartite de suivi et de soutien composé de l'Union Africaine (UA) et de la CEDEAO, pour faciliter le processus de transition démocratique qui a abouti à des élections libres, équitables et pacifiques en novembre 2015. En Guinée, il a dirigé un processus de Dialogue national, qui a permis la tenue d'élections législatives libres en 2013, puis d’élections présidentielles en novembre 2015. Dans la perspective de l'élection présidentielle au Bénin en février 2016, son engagement a aidé à résoudre, à la dernière minute, les désaccords sur l'utilisation des cartes d'électeur, permettant ainsi aux citoyens d'exprimer leur suffrage.
UNOWAS soutient des élections paisibles, libres et équitables
Le RSSG est soutenu par une équipe qui rassemble et analyse les faits, assure la liaison avec les parties prenantes, et prépare ses missions. En outre, en collaboration étroite avec les partenaires régionaux et d'autres organismes des Nations Unies, tels que le Bureau du Haut-commissariat aux Droits de l'homme ou le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), UNOWAS entreprend des missions d’évaluation et d'alerte rapide qui aident à identifier les questions critiques, et à mettre en place des mesures préventives. Déjà bien avant la tenue d’élections, UNOWAS apporte son expertise à l’évaluation des besoins électoraux qui fait le point sur les risques politiques et définit les besoins logistiques et autres, pour la tenue d’élections pacifiques, libres et justes. Un appui est également fourni à la composante médiation et facilitation de la CEDEAO.