Le Renforcement de la Démocratie et de la Bonne Gouvernance en Afrique de l’Ouest, Au Cœur d’un Colloque Régional à Dakar

8 sep 2022

Le Renforcement de la Démocratie et de la Bonne Gouvernance en Afrique de l’Ouest, Au Cœur d’un Colloque Régional à Dakar

Le Renforcement de la Démocratie et de la Bonne Gouvernance en Afrique de l’Ouest, Au Cœur d’un Colloque Régional à Dakar

Le Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS), le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), l’Open Society Initiative – West Africa (OSIWA), la Fondation Kofi Annan (KAF), et le National Democratic Institute (NDI) ont organisé, les 6 et 7 septembre 2022, un colloque sur le renforcement de la démocratie et de la bonne gouvernance en Afrique de l’Ouest.

Le colloque a réuni une soixantaine de participants, notamment des experts et des praticiens de la gouvernance et de la consolidation de la paix, et des représentants de groupes de réflexion et organisations de recherche.

Le Colloque  a été rehaussé par la présence de M. Kabiné Komara, ancien Premier ministre de la République de Guinée, de M. Mahamat Saleh ANNADIF, Représentant spécial du Secrétaire général et Chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, ainsi que de Mme Giovanie Biha, Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général pour l’Afrique de l’Ouest .et le Sahel., de M. Ibrahima Aidara, Directeur adjoint de Open Society Foundations pour l’Afrique ; de Mme Roselyn Akombe, Coordinatrice gouvernance et consolidation de la paix du Centre de services régional du PNUD pour l’Afrique, du Dr. Arnauld Akodjénou, Conseiller principal sur l’Afrique de la Fondation Kofi Annan et du Dr. Christopher Fomunyoh, Directeur régional pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre de NDI.

Le colloque avait pour objectif principal d’évaluer l’état de la gouvernance et la mise en œuvre des principaux cadres et instruments normatifs existants soutenant la gouvernance démocratique dans la sous-région. Les principaux cadres et instruments analysés étaient le Protocole additionnel de la CEDEAO de 2001 sur la démocratie et la bonne gouvernance, la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance de 2007 et la Déclaration de Praia de 2011 sur les élections et la stabilité en Afrique de l’Ouest.

A travers différentes sessions en plénière et en groupes de travail, les participants ont abordé des questions majeures liées à la gouvernance et à la démocratie en Afrique de l’Ouest, à la réforme du Protocole additionnel de la CEDEAO et aux défis sécuritaires dans la sous-région.

Les travaux du colloque ont permis de formuler une série de recommandations concrètes :

Sur les élections, les participants ont préconisé l’établissement de registres d’état-civil performants qui permettraient d’extraire les listes électorales à la place de fichiers électoraux cycliques. Ils ont, également, appelé à œuvrer pour une plus grande professionnalisation des organes de gestion des élections, à commencer par les critères de sélection de leurs membres, la transparence de leurs actions et les mécanismes susceptibles d’accroitre leur indépendance.

Sur les parties politiques, le colloque a recommandé la création  des espaces de concertation permanente entre les parties prenantes des processus électoraux, notamment les partis politiques, les organisations de la société civile et les médias, qui permettent le partage d’information et la résolution  des litiges ; et, de prendre les mesures  nécessaires pour améliorer la démocratie et la gouvernance internes en leur sein et œuvrer pour l’éducation civique et politique de leurs militants, y compris la formation sur le leadership et la gestion du pouvoir. 

Sur la question de la révision du Protocole additionnel de la CEDEAO, les participants ont recommandé une mobilisation de la société civile pour influencer les décisions politiques sur la base de la volonté exprimée de la majorité des citoyens ouest-africains en faveur de régimes démocratiques effectifs. Ils ont, en outre, conseillé de trouver des formulations idoines et identifier des personnes ressources, y compris d’anciens chefs d’État, qui puissent faire le plaidoyer auprès des chefs d’État réticents en vue d’aboutir à une révision consensuelle du Protocole additionnel.