La cinquième réunion de la Plateforme Ministérielle de Coordination (PMC) des Stratégies Sahel s’est tenue, le 14 juin 2017 à Ndjamena au Tchad. Elle était présidée par Hissein Brahim Taha, le Ministre des Affaires étrangères du Tchad qui assure également la présidence en exercice de la Plateforme. Pierre Buyoya, Haut Représentant de la Mission de l’Union Africaine pour le Mali et le Sahel (MISAHEL), Angel Losada, Envoyé Spécial de l’Union Européenne pour le Sahel, Mohamed Ibn Chambas, le Représentant Spécial du Secrétaire Général et Chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS) et plusieurs autres organisations sous régionales, régionales et internationales, ont pris part aux travaux.

Lors de la cérémonie d’ouverture, Mohamed Ibn Chambas s’est félicité de l’étroite collaboration des Nations Unies avec les pays de la région et les partenaires régionaux et internationaux, qui a permis de maintenir l’attention sur le Sahel, de renforcer la coordination  et d’harmoniser les réponses aux défis régionaux auxquels font face les pays du Sahel.

Les partenaires présents à la réunion ont examiné les progrès réalisés, depuis la visite conjointe du Secrétaire général et des partenaires de haut niveau au Sahel en 2013, et ont appelé à des synergies accrues entre les acteurs nationaux, régionaux et internationaux, pour s'attaquer aux problèmes multidimensionnels qui affectent le Sahel. Ils ont également réitéré leur engagement à maintenir la plate-forme en tant que cadre politique et diplomatique permettant aux pays du Sahel, aux organisations sous régionales, régionales et internationales, de discuter des défis transversaux qui affectent la région. Ils ont aussi réaffirmé leur engagement pour une coordination et une cohérence accrues dans la mise en œuvre des différentes initiatives et stratégies.

La réunion a réaffirmé la nécessité de maintenir la Plate-forme comme un cadre allant au-delà des pays du G5 Sahel, et a rappelé que, si les membres restaient ouverts à tous les pays sahélo-sahariens, la plate-forme serait composée de pays du processus de Nouakchott.

Les pays de la région et les partenaires ont été invités à renforcer leur participation à la plate-forme, afin d'harmoniser les efforts de la communauté internationale dans la région. Ainsi, le groupe de travail sur la Gouvernance de la plate-forme sera présidé par le Burkina Faso avec le soutien du PNUD, de la BAD et de la CEDEAO, le groupe de travail sur la Sécurité sera dirigé par le Mali avec le soutien du G5 Sahel, de l'Union Africaine (UA), de l'Union Européenne (UE) et de l'Organisation des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC). Le groupe de travail Développement, lui, sera dirigé par la Mauritanie avec le soutien de la Banque africaine de développement (BAD) et de la Banque islamique de développement (BID), et enfin le groupe Resilience sera dirigé par le Niger, avec le soutien de la Banque mondiale, du Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS) et d'OCHA.

En outre, les participants ont exprimé leur inquiétude vis-à-vis de l'impact de la crise libyenne sur le Sahel et ont appelé au lancement d'une étude sur la question. La demande du Tchad pour une prolongation d'un an de son mandat en tant que Président de la Plate-forme a été bien accueillie par la réunion et approuvée.

Il faut souligner que le MCP a été précédé d'une réunion de son secrétariat technique, coprésidé par le président de MISAHEL, Pierre Buyoya, et par la Représentante spéciale adjointe, Hiroute Guebre Sellassie. Cette réunion préparatoire, à laquelle ont assisté le Secrétaire général du Ministère tchadien des Affaires étrangères et ses cadres supérieurs a ouvert la voie à une réunion réussie de la Plate-forme.