«Argent, sécurité et gouvernance démocratique en Afrique». Tel est le thème de la rencontre organisée, le 13 septembre 2017 à Dakar, par le Conseil pour la recherche en sciences sociales en Afrique (CODESRIA) et le  Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS) en prélude à la grande conférence prévue, le 19 et 20 octobre prochain à Bamako au Mali.

La rencontre avait pour objectif de sensibiliser les acteurs potentiels et de dégager d’autres points de refelxion pour la conférence de Bamako. Des représentants d’ ambassades accréditées au Sénégal, des organisations sous régionales, des organisations de la société civile (ONG), ainsi que des Think Tank ont pris part aux discussions.

Selon les intervenants, plusieurs pays de la côte ouest-africaine ont révélé des situations de trafic de drogue. L’espace sahélien regorge ainsi de multiples réseaux liés au trafic d’armes difficiles à contrôler. La réalité économique des États est ainsi tronquée, la croissance économique réelle n’est pas reflétée par les chiffres énoncés, ne profite pas à la masse, notamment parce que la destination des flux financiers illégaux n’est définitivement pas en direction du développement des sociétés.

Les flux financiers transfrontaliers illégaux ont un impact direct sur la sécurité et la gouvernance de nos Etats; plus exactement leur provenance, qualité et destination

«Les flux financiers transfrontaliers illégaux ont un impact direct sur la sécurité et la gouvernance de nos Etats; plus exactement leur provenance, qualité et destination», a relevé Moudjib Djinadou, le Directeur des Affaires politiques d’UNOWAS, au cours de son intervention.

Une des  conséquences de cette situation est le démantèlement continu des structures du service public, au premier rang desquels l’incapacité croissante des services de sécurité des Etats à assumer leurs responsabilités; l’orientation de quelques groupes de personnes vers le crime organisé, mais également vers l’extrémisme violent et le terrorisme.

Face à cette réalité, les efforts des Etats africains pour tenter de juguler ces situations, aussi louables qu’ils soient, ne sont pas malheureusement pas suffisants.

La conférence d’octobre qui sera organisée par CODESRIA et UNOWAS à Bamako sur le thème de  « l'argent, la sécurité et la gouvernance démocratique en Afrique » va essayer d’aider à une meilleure compréhension de la dimension et de l'interaction de ces phénomènes interconnectés et des défis qu'ils posent. Pour ce faire, une attention particulière sera accordée aux nouvelles façons de comprendre les interactions entre ces phénomènes. Les nouvelles façons d’agir, contre  ceux qui cherchent à saper la gouvernance et la sécurité, ainsi que des moyens novateurs pour freiner leurs activités, seront au centre des réflexions.