Dakar, 08 Mars 2016- Dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de la femme (JIF), ce mardi 08 mars 2016, le Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS) et le Bureau Régional pour l’Afrique de l’Ouest (Sahel) de l’UNESCO ont organisé une conférence sur : «Les femmes dans l'histoire de l’Afrique: Gros plan sur la contribution des femmes africaines au Développement et à la Paix, à travers les ressources éducatives libres et les TIC».

Le Représentant Spécial du Secrétaire Général et Chef du Bureau des Nations pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, Mohamed Ibn Chambas, a présidé cette commémoration placée, cette année, sous le thème : «Planète 50-50 d'ici 2030 : Franchissons le pas pour l'égalité des sexes».

« En cette Journée internationale de la femme, je continue d’être scandalisé par le déni des droits des femmes et des filles, mais je suis encouragé par l’action des personnes, partout au monde, qui savent que l’autonomisation des femmes fera avancer la société. Consacrons-y des fonds suffisants, sensibilisons courageusement l’opinion et manifestons une volonté inébranlable, pour parvenir à une plus grande égalité des sexes dans le monde. C’est le plus grand investissement qui soit, dans notre avenir partagé », a souligné M. Ibn Chambas en lisant le message du Secrétaire de l’ONU à l’occasion de cette JIF 2016.

L’UNESCO, dans le cadre de son projet "Femmes dans l'Histoire de L'Afrique: un outil d'e-formation", a élaboré un outil pédagogique qui met en exergue une trentaine de figures féminines africaines et de la diaspora qui ont contribué à différents niveaux au développement du continent. C’est le cas de Les femmes soldats du Dahomey qui ont vécu au 18-19eme siècle sur le territoire de l’actuelle Bénin; de Yennega (13-14ème siècle), au Burkina Faso; de Aoua Keita (20ème siècle), du Mali ; de Yaa Asantewaa (1840-1921) qui était une « Edwesohemaa », une reine mère de la tribu ashanti d'Edweso (Ejisu) au Ghana actuel ; de Mariama Ba (20ème siècle), célèbre écrivaine Sénégalaise, ou encore de Funmilayo Ransome-Kuti (1900-1978) qui était une militante de premier plan des mouvements de lutte des femmes contre le système colonial au Nigéria.
L'UNESCO a établi un partenariat avec des partenaires de la société civile, ainsi qu’avec le ministère sénégalais des Postes et des Télécommunications dans le cadre de l'adoption de cette plate-forme de formation en ligne (e-formation)*. A travers ce partenariat, l’UNESCO et l’Unité Genre de ce ministère travaillent à l'institutionnalisation de la dimension de genre dans le secteur des TIC et au renforcement de la participation des femmes sénégalaises dans les institutions publiques et privées.

En clôturant la célébration, Ann Therese Ndong-Jatta, Directrice du Bureau Régional pour l'Afrique de l'Ouest (Sahel) de l'UNESCO, a souligné l'importance des outils de formation et logiciels libres pour promouvoir la visibilité de la contribution des femmes africaines à la consolidation de la paix, de la sécurité, et du développement dans la région.

Plusieurs responsables des mouvements de la société civile de la région, des agences des Nations Unies et du gouvernement sénégalais ont pris part à cette séance d’échanges. Des organisations de femmes et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) du Bénin ont également participé par vidéoconférence.

*Plateforme de e-formation: https://fr.unesco.org/womeninafrica