UNOWAS Magazine #12 (Octobre 2020)

Ensemble, pour des élections pacifiques

2020 est une année d’élections en Afrique de l’Ouest et le Sahel.

À la suite du Togo où l’élection présidentielle a été organisée en février dernier, cinq autres élections présidentielles sont prévues en Guinée, Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Ghana et au Niger.

Ces élections sont une opportunité majeure dans la poursuite des efforts entrepris depuis des décennies en faveur du renforcement de institutions démocratiques, la consolidation de la paix, et le développement. Mais, force est de constater qu’elles sont également- une source de crispations et tensions politiques, voire – et cela est regrettable – trop souvent de violence et de crises qui menacent la cohésion sociale et la stabilité, non seulement des pays concernés, mais aussi de la sous-région.

Ces élections sont une opportunité majeure dans la poursuite des efforts entrepris depuis des décennies en faveur du renforcement de institutions démocratiques

Les violences sur fond de divisions, discours de haine, violations des droits de l’homme ne doivent plus constituer un moyen de résolution des différends relatifs aux processus électoraux. Ce temps est révolu. Seuls- la concertation, le dialogue et le consensus, soutenus par une démarche responsable et inclusive, pourront contribuer à façonner des solutions durables, dans l’intérêt de tous.

C’est dans ce sens, que nous avons entrepris récemment des missions conjointes avec la CEDEAO et l’UA en Guinée et en Côte d’Ivoire.

Cette approche régionale de prévention des conflits démontre l’attachement des trois entités à la résolution pacifique des différends, et leur engagement à mutualiser leurs efforts pour mieux soutenir et encourager les différents acteurs impliqués dans le processus électoral, à œuvrer pour la paix.

Dans un contexte marqué par la pandémie de la COVID-19 qui ne cesse de menacer la vie de millions de personnes, et d’affecter sévèrement les économies des pays de la sous-région, il est nécessaire de se mobiliser pour que ces élections soient véritablement synonymes de progrès démocratique pour la sous-région.
Tous les interlocuteurs que nous avons rencontré lors de nos missions conjointes, notamment les femmes et les jeunes, ont été unanimes pour exprimer leur attachement à la paix et à la non-violence.

Ensemble, mobilisons-nous davantage pour que cela devienne une réalité, et pour que les femmes et les jeunes puissent jouer un rôle effectif dans la consolidation de la paix et le développement, tel qu’il a été affirmé dans la résolution 1325 du Conseil de Sécurité de l’ONU dont nous célébrons ce 31 octobre le vingtième anniversaire.