La consolidation de la paix en Afrique de l’Ouest et au Sahel est la responsabilité de tous. Les acteurs étatiques, ceux de la société civile, et les partenaires régionaux et internationaux ont, chacun, un rôle prépondérant à jouer dans cette entreprise de longue haleine.
Car, un regard objectif sur la situation de la région nous permet de saisir l’étendue des défis, leur ténacité et leur complexité. Il nous interpelle, chaque jour davantage, sur l’exigence d’une action coordonnée entre tous les acteurs, et sur l’engagement de tous pour faire embarquer l’Afrique de l’Ouest et le Sahel dans une dynamique de paix et de prospérité.
Les membres du Conseil de sécurité des Nations unies avaient raison, suite à la présentation du rapport du secrétaire général des Nations unies en juillet dernier, d’exprimer leur préoccupation concernant la détérioration constante des conditions de sécurité et de la situation humanitaire dans les pays du Sahel et d’engager les acteurs régionaux et internationaux à continuer de se mobiliser pour aider ces pays à faire face aux problèmes de paix et de sécurité qu’ils rencontrent.
Le terrorisme, l’extrémisme violent, les conflits communautaires, le changement climatique, la migration clandestine et son cortège de violence sont des défis qui dépassent désormais la capacité de réponse des états de la région. Ils ne peuvent être abordés et traités qu’à travers des visions partagées et des approches coordonnées.
L’efficacité de l’intervention des divers acteurs régionaux et internationaux pour faire face à ces défis et à tant d’autres, réside, sans aucun doute, dans la volonté d’intégrer et d’associer les catégories sociales, économiques et politiques -à l’échelle nationale et régionale- dans une démarche engagée pour la consolidation de la paix.
Les femmes et les jeunes représentent une part importante de l’humanité et ceci est encore plus vrai en Afrique de l’Ouest et le Sahel. Ils ont un rôle déterminant à jouer dans différents domaines, notamment celui de la prévention des conflits et la consolidation de la paix.
Il est urgent que la participation des femmes dans les processus de prise de décision politique, devienne systématique
Il est urgent que la participation des femmes dans tous les domaines, notamment dans les processus de prise de décision politique, devienne systématique.
C’est le sens de la résolution 1325 du Conseil de sécurité et suivantes dont nous fêterons le vingtième anniversaire l’année prochaine.
Le travail que fournit UNOWAS depuis dix-sept ans avec des partenaires régionaux et internationaux pour soutenir les femmes, démontre la marge de progression réalisée dans les pays de la région, mais souligne également la nécessité de redoubler de vigilance et d’effort pour sauvegarder les acquis et renforcer davantage la participation des femmes.
Le Groupe de Travail Femmes, Jeunes, Paix et Sécurité en Afrique de l’Ouest et au Sahel (GTFJPS-AOS) qui vient de souffler sa dixième bougie, est une belle illustration de la participation active des femmes et des jeunes de la région dans la sphère sociale, politique et économique.
Le soutien que nous apportons à ce groupe et à d’autres acteurs, en collaboration étroite avec les partenaires régionaux comme la CEDEAO ou le G5 Sahel, s’inscrit dans notre engagement constant pour une plus grande participation des femmes et des jeunes dans la consolidation de la paix en Afrique de l’Ouest et au Sahel.