Les femmes, pièce maitresse dans la lutte contre le COVID-19 et ses effets

Les femmes et les jeunes s’engagent aux cotés des organisations de la société civile du Sénégal pour la distribution de masques aux populations, avec l’appui de ONU Femmes. Photo: ONU Femmes.

Les femmes et les jeunes s’engagent aux cotés des organisations de la société civile du Sénégal pour la distribution de masques aux populations, avec l’appui de ONU Femmes. Photo: ONU Femmes.

4 aoû 2020

Les femmes, pièce maitresse dans la lutte contre le COVID-19 et ses effets

2020, une année symbolique pour l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes. En effet, cela fait vingt ans que le Conseil de Sécurité des Nations Unies a adopté la Résolution 1325, sur l’implication des femmes dans les efforts de paix et de sécurité. 2020 restera à jamais gravé dans les mémoires, avec la pandémie du COVID-19 qui en plus d’être un enjeu sanitaire, soulève de profonds défis économiques, sociaux et sécuritaires. Cette pandémie a des effets néfastes sur les populations notamment les plus vulnérables comme les filles et les femmes.

La pandémie du COVID-19 impacte les femmes

Comme partout ailleurs dans le monde, il est à noter également, une hausse de la violence domestique à l’égard des femmes exacerbée par la baisse des revenus en raison du confinement

Selon une note de synthèse de l’ONU sur l’impact du COVID-19 sur les femmes, publiée le 9 avril 2020 , près de 60% des femmes dans le monde travaillent dans l’économie informelle, gagnent moins, épargnent moins et risquent davantage de tomber dans la pauvreté. Les femmes représentent plus de 70 pour cent des agents de santé dans le monde et le travail de soins non rémunéré des femmes a augmenté en raison de la fermeture des écoles et des besoins accrus des personnes âgées.
Au niveau régional, une enquête sur l’impact du COVID-19 sur l’agenda Genre, Femmes, Paix et Sécurité menée au mois de mai par le Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS), en collaboration avec les Représentant(e)s nationaux auprès des 17 pays membres du Groupe de travail Femmes, Jeunes, Paix et Sécurité en Afrique de l’Ouest et au Sahel (GTFJPS-AOS) révèle que les hommes sont plus touchés par le COVID-19 que les femmes et que l’’impact économique est fortement ressenti par ceux qui travaillent dans le secteur informel.  
Comme partout ailleurs dans le monde, il est à noter également, une hausse de la violence domestique à l’égard des femmes exacerbée par la baisse des revenus en raison du confinement, du couvre-feu ou de la réduction des heures de travail. Il ressort également de cette enquête que la fermeture des écoles a anéanti les efforts déployés pour maintenir les filles à l’école.

Les femmes et les jeunes au cœur de la riposte contre le COVID-19 et ses effets

Le Secrétaire général des Nations Unies a exhorté tous les gouvernements à faire de la prévention et de la réparation de la violence à l’égard des femmes un élément clé de leurs plans nationaux de riposte. M. Guterres a aussi encouragé « les gouvernements à placer les femmes et les filles au centre de leurs efforts pour se remettre du COVID-19 ». « Cela commence par les femmes en tant que dirigeantes, avec une représentation égale et un pouvoir décisionnel » a-t-il dit. Dans la même lignée, le Représentant spécial, Mohamed Ibn Chambas, a exhorté les Etats de la région à « prendre toutes les mesures nécessaires pour placer les jeunes et les femmes au cœur de la prise de décision et assurer leur participation au processus de réponse à la propagation de la maladie ».              
La Secrétaire générale adjointe aux Affaires Politiques, Rosemary A. DiCarlo, le Secrétaire général adjoint à la Consolidation de la Paix et aux Opérations de Paix, Jean-Pierre François Renaud Lacroix, et la Directrice Exécutive d’ONU Femmes, Phumzile Mlambo Ngcuka, ont conjointement lancé un appel reconnaissant le rôle central que jouent les femmes dans la consolidation de paix, notamment  à travers leurs efforts pour rendre possible un cessez-le-feu mondial. Selon eux, la pandémie de COVID-19 est un signal fort et le monde ne peut pas faire face aux guerres et à la pandémie en même temps. « Quand les femmes sont impliquées, les perspectives de paix durable sont meilleures. Les femmes sont souvent des médiatrices entre les communautés, et entre les gouvernements et leurs citoyens », ont-ils-déclaré.

Cet article est publié dans le Magazine UNOWAS N11 -> Téléchargez ici