L'UNOWAS et l'UNESCO célèbrent les 30 ans de la Journée mondiale de la liberté de la presse

9 mai 2023

L'UNOWAS et l'UNESCO célèbrent les 30 ans de la Journée mondiale de la liberté de la presse

Rappelant la proclamation en 1993 par l'Assemblée générale des Nations Unies de la Journée mondiale de la liberté de la presse le 3 mai, la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général des Nations Unies pour l'Afrique de l'Ouest et le Sahel, Mme Giovanie BIHA, a déclaré que "le droit d'informer et d'être informé est essentiel à notre liberté en tant qu'individus et en tant que société". En façonnant un avenir de droits pour tous, il est impératif de se rappeler que la liberté d'expression est un élément clé de la démocratie et de la participation citoyenne.


L'UNESCO, en collaboration avec l'UNOWAS, a organisé une célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse le 3 mai 2023 à Dakar. Menée en partenariat avec des organisations de médias sénégalaises (Coordination des Associations de Presse, Maison de la Presse, International Women's Network, etc.) et des organisations régionales et internationales (ARTICLE 19, Institut Panos, Reporters sans frontières), la rencontre s'est déroulée sous le thème global : "Façonner un avenir de droits : La liberté d'expression, moteur de tous les autres droits de l'homme". Y ont participé des représentants d'institutions publiques, des experts, des dirigeants et des membres d'organisations professionnelles des médias, des organes de régulation et d'arbitrage des médias, des représentants de la société civile, des syndicats, des propriétaires de médias et des journalistes.


La réunion a servi de cadre aux différentes parties prenantes pour faire le point sur l'état de la liberté d'expression au Sénégal et évaluer les défis et les opportunités auxquels est confronté le secteur des médias dans le pays, et dans la sous-région ouest-africaine en général. Les discussions ont porté sur trois thèmes spécifiques, à savoir : l'utilisation des lois sur la diffamation pour restreindre la liberté de la presse ; la sécurité des journalistes, les défis de la lutte contre la désinformation et l'accès à l'information au Sénégal en période pré-électorale ; et la sécurité des journalistes et des défenseurs des droits de l'homme dans un contexte de surveillance numérique croissante.
La Secrétaire Générale du Ministère de la Communication, des Télécommunications et de l'Economie Numérique, Mme Fatou Binetou NDIAYE, représentant le Ministre à l'ouverture de la rencontre a évoqué la nécessité de protéger la presse et de réfléchir sur les défis du secteur. "Au Sénégal, notre constitution consacre la liberté d'expression comme un droit fondamental et notre pays a ratifié tous les instruments juridiques en la matière".


Au cours des discussions, les participants ont mentionné les préoccupations majeures au niveau national. Entre autres, les questions d'insécurité des médias, de violences physiques et psychologiques à l'encontre des journalistes, de désinformation liée à l'essor des réseaux sociaux, le tout à un moment où la loi sur l'accès à l'information est sur le point d'être finalisée. Pour promouvoir une presse libre, forte, protégée, indépendante et résiliente, et lutter contre toutes les formes d'abus, les différentes parties prenantes ont recommandé, entre autres, l'harmonisation de tous les textes (code de la presse, loi sur l'accès à l'information, loi sur la diffamation, etc.) avec la participation des journalistes et de la société civile pour s'assurer que leur contenu est conforme aux normes internationales et propice au respect des droits de l'homme.