Dakar, mardi 26 octobre 2018- Aujourd’hui, s’est tenue à Dakar la présentation officielle de l’Etude du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel sur le Pastoralisme en Afrique de l’Ouest et le Sahel.

En présence du Représentant spécial du Secrétaire général et Chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, M. Mohamed Ibn Chambas, les représentants de la FAO, de la Banque Mondiale, de l’USAID et de la CEDEAO ont prononcé un discours lors de la cérémonie de présentation, rappelant l’importance du Pastoralisme et de la sécurité dans la sous-région.

« Motivé par sa vocation et son rôle dans la prévention des conflits, l'UNOWAS a décidé en 2017 d’entreprendre une étude approfondie pour comprendre les dynamiques causant les affrontements entre agriculteurs et éleveurs et proposer des solutions, » a déclaré Mohamed Ibn Chambas, en ajoutant que les tensions entre agriculteurs et éleveurs nomades existent depuis des siècles, mais Il semble qu’elles s’intensifient et deviennent de plus en plus violentes, notamment dans les pays qui subissent déjà des conflits internes. 

L’Etude de l’UNOWAS sur le Pastoralisme et la Sécurité en Afrique de l’Ouest et le Sahel se veut une contribution à la prévention des conflits et à la consolidation de la paix dans notre région. 

L’étude qui a couvert six pays, le Burkina Faso, la Guinée, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Nigeria révèle que la plupart des conflits liés aux pastoralisme dans la région résultent des besoins urgents et croissants des éleveurs et des agriculteurs à l'accès à l'eau et aux pâturages, mais elle souligne aussi qu’il y’a d’autres facteurs qui amplifient la tension entre les agriculteurs et les éleveurs comme le changement climatique, la faible présence des institutions de l’état, la présence de groupes armés, et l’affaiblissement des mécanismes traditionnels de résolution des conflits.

L’étude de l’UNOWAS propose une série de recommandations pour contenir et résoudre ce fléau qui peuvent s’articuler sur deux axes principaux : 

a-    Une action par les États est nécessaire pour résoudre les conflits dans les pays qui connaissent déjà des niveaux élevés de violence entre éleveurs et agriculteurs.

b-     La nécessité des divers acteurs de fournir des efforts afin de prévenir d’autres conflits et empêcher la violence de s’enraciner ailleurs dans la région. 
« Les conflits entre agriculteurs et éleveurs sont entremêlés de multiples facteurs liés à la sécurité, à l'économie, à l’environnement, et à la politique qui menacent sérieusement la paix en Afrique de l’Ouest et le Sahel. Plus que jamais, nous devons redoubler d’efforts et partager nos expériences et expertises pour aider les pays de la région à éradiquer ce phénomène, » a rappelé M. Mohamed Ibn Chambas.

En annonçant la publication officielle de l’Etude sur le Pastoralisme et la Sécurité en Afrique de l’Ouest et le Sahel, le Représentant spécial a tenu à lancer un appel à tous les acteurs et partenaires, locaux, nationaux, régionaux et internationaux à œuvrer en synergie pour que les relations entre les éleveurs et les agriculteurs ne soient plus une autre source de conflits meurtriers, mais un socle pour la paix et la prospérité en Afrique de l’Ouest et le Sahel.  

Pour lire le contenu de l’étude, vous pouvez ouvrir les liens ci-dessous :

Téléchargez l'étude (Français)

Télécharger l'étude (anglais)